Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/153

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Il ne contenait que ces mots :

« Nous sommes prisonniers des Peaux-Rouges… Courage !… Il n’est rien arrivé de malheureux à votre mère. »

— Dieu soit béni !… s’écria le Cœur-Loyal avec effusion en baisant le papier qu’il serra dans sa poitrine, ma mère est vivante !… Oh ! je la retrouverai !…

— Pardieu !… appuya Belhumeur d’un accent convaincu.

Un changement complet s’était comme par enchantement opéré dans l’esprit du chasseur, il s’était redressé de toute sa hauteur, son front rayonnait.

— Commençons nos recherches, dit-il, peut-être quelqu’un des malheureux habitants a-t-il échappé à la mort ; par lui nous apprendrons ce qui s’est passé.

— Bien ! dit Belhumeur avec joie, c’est ça, cherchons.

Les chiens grattaient avec frénésie dans les ruines du fort.

— Commençons par là, dit le Cœur-Loyal.

Tous deux déblayèrent les décombres. Ils travaillaient avec une ardeur qu’ils ne comprenaient pas eux-mêmes.

Au bout de vingt minutes, ils découvrirent une espèce de trappe. Des cris faibles et inarticulés se faisaient entendre au-dessous.