Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/169

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Alors il s’étendit sur le sol et peu à peu d’une façon presque insensible, s’aidant des mains et des genoux, il se dirigea à travers les hautes herbes, vers une forêt qui couvrait les premiers plans de la colline et s’étendait au loin dans la prairie.

Arrivé à une certaine distance, sûr désormais de ne pas être découvert, il se releva.

Un rayon de lune passant entre deux nuages, vint alors éclairer son visage.

Cet homme était le Babillard !

Il regarda autour de lui avec soin, tendit l’oreille, puis avec une perfection inouïe, il imita le cri du chien des prairies.

Presque instantanément le même cri fut répété et un homme parut à dix pas au plus du Babillard.

Cet homme était le guide, qui trois jours auparavant s’était échappé du camp aux premières lueurs de l’incendie.