Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/289

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Le Cœur-Loyal répondit :

— Vous, chefs et autres membres de la nation des Comanches des grands lacs dont les yeux sont ouverts, j’espère que vous prêterez l’oreille aux paroles de ma bouche. Le Maître de la vie a ouvert mon cerveau et fait souffler à ma poitrine des paroles amicales. Mon cœur est rempli de sentiments pour vous, pour vos femmes, pour vos enfants, et ce que je vous dis en ce moment procède de la racine des sentiments de mon ami et des miens ; jamais dans la prairie mon hatto n’a été fermé aux chasseurs de votre nation. Pourquoi donc me faites-vous la guerre ? pourquoi donc torturer ma mère, qui est une vieille femme, et chercher à m’arracher la vie ? Je répugne à verser le sang indien ; car, je vous le répète, malgré tout le mal que vous m’avez fait, mon cœur s’élance vers vous.

Ooah ! interrompit la Tête-d’Aigle, mon frère parle bien ; mais la blessure qu’il m’a faite n’est pas encore cicatrisée.

— Mon frère est fou, répondit le chasseur ; me croit-il donc si maladroit de ne pas l’avoir tué si

    norbay nogomé, shafuyyar payshik artwwaay winnin tercushenan, cawween kitchée morgussey, an nishinnorbay nogome, cawwickar indenendum. Kaygait kitchée muskowway geosay haguarmissey waybenan matchée oathty nee zargetoone saggonash artawway winnin kaygait hapadgey kitchee morgussey an nishinnorbay ; kaig wotch annaboikassey nennerwind mornooch towvach nee zargey debwoye kee appayomar, cuppar bebone nepewar appiminiqui omar ».