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IV

LE DOCTEUR.


Pendant que s’accomplissaient ces événements terribles, le docteur herborisait tranquillement.

Le digne savant, émerveillé par la riche flore qu’il avait sous les yeux, avait tout oublié pour ne plus songer qu’à l’ample moisson qu’il pouvait faire. Il allait le corps penché vers la terre, s’arrêtant devant chaque plante qu’il admirait longtemps, ayant de se résoudre à l’arracher.

Lorsqu’il se fut chargé d’un nombre infini de plantes et d’herbes pour lui excessivement précieuses, il se résolut enfin à s’asseoir au pied d’un arbre, afin de les classer à son aise, avec tout le soin que les savants émérites ont coutume d’apporter à cette opération délicate, tout en grignotant quelques morceaux de biscuit, qu’il tira de sa gibecière.

Il était depuis longtemps plongé dans cette occupation, qui lui procurait une de ces jouissances extrêmes que les savants seuls peuvent savourer et qui sont inconnues du vulgaire ; probablement il se serait oublié à ce travail jusqu’à ce que la nuit le surprît et l’obligeât à chercher un abri, lorsqu’une