— Mon Dieu, oui.
— Savez-vous l’heure qu’il est en ce moment ?
Le savant regarda le soleil.
— Trois heures à peu près, dit-il ; mais cela importe peu, je vous le répète ; puisque vous voilà, je vais vous rapporter ce que doña Luz m’a chargé de vous dire, et tout sera arrangé, je l’espère.
— Dieu veuille que votre négligence ne soit pas cause d’un grand malheur ! fit le chasseur avec un soupir.
— Que voulez-vous dire ?
— Bientôt vous le saurez ; j’espère que je me trompe. Parlez, je vous écoute.
— Voici ce que doña Luz m’a prié de vous répéter.
— Ainsi c’est doña Luz qui vous envoie à moi ?
— Elle-même.
— S’est-il donc passé quelque chose de sérieux au camp ?
— Au fait ! c’est vrai, cela pourrait être plus grave que je ne l’ai supposé d’abord ; voici l’affaire : cette nuit, un de nos guides…
— Le Babillard ?
— Lui-même. Vous le connaissez ?
— Oui. Après ?
— Eh bien ! il paraît que cet homme complotait avec un autre bandit de son espèce, de livrer le camp à des Indiens, probablement ; doña Luz a, par hasard, entendu toute la conversation de ces drôles, et, au