Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/333

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que je vous laisse, ils vous y conduiront tout droit. Vous m’avez bien compris ?

— Parfaitement.

— Partez donc, alors ; nous voici au camp, votre présence est inutile ici, tandis que là-bas elle est indispensable.

— Je pars.

— Adieu.

— Au revoir.

Nô Eusébio siffla les limiers qu’il réunit par une laisse, après avoir une dernière fois serré la main du jeune homme, il le quitta, tourna à droite et reprit le chemin de la forêt, tandis que la troupe des chasseurs arrivait à l’entrée de la clairière où était dressé le camp des Indiens.

Les Comanches formaient à quelques pas en arrière des premières lignes de leur camp un vaste demi-cercle, au milieu duquel se tenaient les chefs.

Pour faire honneur aux arrivants, ils avaient revêtu leurs plus beaux costumes, ils étaient peints et armés en guerre.

Le Cœur-Loyal fit arrêter sa troupe et continuant seul à marcher, il déploya une robe de bison qu’il fit flotter.

La Tête-d’Aigle quitta alors les autres chefs, il s’avança de son côté au-devant du chasseur, en faisant, lui aussi, flotter une robe de bison en signe de paix.