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Page:Aimard - Les Trappeurs de l’Arkansas, 1858.djvu/427

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XIV

LE CHÂTIMENT.


Le général et ses deux compagnons n’étaient pas longtemps restés dans l’incertitude.

Le radeau après plusieurs hésitations aborda enfin, et une quinzaine d’hommes, le fusil en avant, se précipitèrent dans la grotte en poussant de grands cris.

Les fugitifs s’élancèrent vers eux avec joie.

Ils avaient reconnu à la tête des arrivants le Cœur-Loyal, le chef des Comanches et l’Élan-Noir.

Voici ce qui était arrivé :

Aussitôt le docteur entré dans la grotte à la suite du capitaine, la Tête-d’Aigle, sûr désormais d’avoir découvert la retraite des pirates, avait été rejoindre ses amis, auxquels il avait fait part du succès de son stratagème. Belhumeur avait été dépêché au Cœur-Loyal qui s’était hâté de venir ; tous de concert avaient résolu d’assaillir les bandits dans leur antre, tandis que d’autres détachements de chasseurs et de guerriers peaux-rouges, disséminés dans la prairie et cachés dans les rochers, surveilleraient les abords de la grotte pour empêcher les pirates de s’échapper.