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— Il est heureux !… et moi ?…

Bientôt son gracieux profil s’effaça dans les ténèbres.

Au lever du soleil, le Robuste appareilla et poussé par une bonne brise, il ne tarda pas à disparaître en haute mer.

Le soir du même jour, Vent-en-Panne revint à Port-Margot, l’ouragan l’avait contraint malgré lui à différer son retour.

Les deux matelots eurent une longue conversation pendant laquelle l’Olonnais raconta franchement à son ami, sans rien lui cacher, ce qui s’était passé entre lui et doña Violenta.

Vent-en-Panne regretta beaucoup de ne pas avoir vu le duc de la Torre avant son départ, afin de le mettre en garde contre ses ennemis, en le prévenant des machinations qu’ils tramaient traîtreusement contre lui.

Ce fut à la suite de cette importante conversation entre les deux matelots, qu’ils résolurent de tenter une expédition contre San Juan de la Maguana, afin de s’emparer, s’il était possible, des papiers importants que le Chat-Tigre devait avoir entre les mains.

Nous reprendrons maintenant notre récit au point où nous l’avons interrompu ; c’est-à-dire, au moment où les deux frères de la Côte se sont endormis, presque en vue du village, dans lequel ils voulaient s’introduire.