Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/224

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— C’est bien répondit M. Maraval en repliant la lettre après l’avoir parcourue rapidement des yeux ; les ordres de votre maître seront ponctuellement exécutés, quant à ce qui me touche personnellement.

Le courrier s’inclina.

— Je suis porteur, dit-il, d’un second pli pour Sa Seigneurie le seigneur don Carlos.

— Don Carlos est absent, répondit le banquier, il ne rentrera pas avant ce soir.

— J’attendrai, dit le courrier en saluant.

— Soit ! señor. À quelle heure arriveront vos compagnons ?

— Ils seront ici à quatre heures et demie de la tarde, señor ; ils conduisent deux chevaux berbères, destinés à Sa Seigneurie le señor don Carlos et à vous.

— Je rends grâces à votre maître de cette courtoisie, répondit le banquier. Vous amènerez vos compagnons ici ; nous avons des écuries pour vingt chevaux, et des chambres en nombre suffisant pour les hommes. Sans pouvoir vous l’affirmer, je crois cependant qu’à quatre heures don Carlos sera de retour.

Il sonna un domestique.

— Suivez cet homme, ajouta M. Maraval, il vous fera servir les rafraîchissements dont vous avez besoin, avant de retourner vers vos compagnons.

Le courrier salua et sortit derrière le domestique.

M. Maraval rejoignit sa femme.

Disons-le nettement, le banquier était fort perplexe ; mieux que personne, il connaissait le caractère d’Olivier, sa simplicité, son horreur innée