Page:Aimard - Par mer et par terre : le batard.djvu/261

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sont renfermés tous les titres de propriété de cet hôtel, acheté par Sa Seigneurie le marquis, de Soria, et payé comptant, en son nom, par Son Excellence le duc de Salaberry, la somme de cent dix mille piastres, tel qu’il se comporte.

— C’est pour rien, dit le duc en souriant : le marquis a fait une excellente affaire ; passons.

— Voici les quittances des tapissiers, marchands de…

— Très-bien ; passons, passons, interrompit le duc.

— Voici enfin, reprit le notaire, l’acte de donation consenti par Son Excellence le duc de Salaberry en faveur de Sa Seigneurie le marquis de Soria, et des comtés de Vigo et de Lugo consentis dans les mêmes conditions par Son Excellence le duc de Salaberry à son fils : le marquisat de Soria et les deux comtés de Vigo et de Lugo rapportant ensemble un revenu annuel de deux cent cinquante-deux mille piastres trois réaux et deux maravédis ; ci-joint la quittance de la première année, encaissée par moi, notaire royal, et déposée aujourd’hui, en bonnes onces d’or, dans la caisse placée en ce cabinet, et dont j’ai l’honneur de remettre les clefs à Son Excellence le marquis de Soria.

— Tout cela est parfait ! dit vivement le duc en imposant d’un geste silence à Olivier. Marquis, hâtez-vous de signer cette quittance et de renfermer tous ces affreux papiers dans votre caisse.

— Pas si affreux dit en souriant béatement le notaire.

Après un moment d’hésitation, Olivier se leva, signa la quittance, et plaça les papiers dans la