Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/241

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— Eh bien ! quoi de nouveau ? leur demanda Olivier d’un ton de bonne humeur.

— Ah ! ah ! vous voilà, grand vainqueur ? lui dit en riant M. Maraval. Caramba ! comme vous en décousez ! c’est affaire à vous, mon ami ; vous nagez dans le feu comme une salamandre, vous semblez avoir une vocation toute particulière pour tuer des pirates.

— Mais, répondit Olivier sur le même ton, il me semble que vous allez pas mal, vous aussi, mon ami, pour quelqu’un qui n’en fait pas son métier ?

— Oh ! moi, j’étais là simplement en amateur, répondit-il toujours riant ; je faisais de mon mieux.

– Vous alliez très-bien, sur ma foi ! Je vous ai constamment vu à mes côtés pendant la bataille.

— Dame vous savez, une fois qu’on y est, on finit par faire comme les autres.

— Vous pouvez vous flatter maintenant d’avoir vu un combat naval.

— Je suis très-content d’avoir vu cela ; c’est fort intéressant, fort pittoresque ; mais maintenant que ma curiosité est satisfaite, je m’en tiendrai là : on ne doit abuser de rien, même des meilleures choses.

Les trois hommes se mirent à rire.

— Nous n’avons pas d’avaries, Ivon ? demanda le capitaine.

— Non, matelot ; quelques manœuvres courantes coupées, voilà tout ; l’attaque a été trop brusque, et l’affaire trop vivement menée, pour que les bandits aient eu le temps de nous faire du mal.