Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/256

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— Et nous aussi ! s’écria vivement doña Dolorès.

— Voilà qui est dit. Lieutenant Mauclère !

— Capitaine ! répondit l’officier en s’approchant.

— Vous voudrez bien rentrer à bord, avec tout votre monde, aussitôt que ces personnes, que j’ai l’honneur de vous présenter, seront prêtes à vous accompagner sur le Hasard. Et se tournant vers les deux dames :

— Vous avez entendu, señoras, et vous aussi, señor don Diego Quiros ? On vous attend !

— Dans cinq minutes nous serons prêtes, répondit Dolorès en riant.

Et elle s’envola légère comme un oiseau, entraînant sa mère avec elle ; Don Diego les suivit d’un pas plus calme.

Le lieutenant Mauclère fit alors son rapport au capitaine ; puis il présenta le capitaine Jeansens à son chef.

Olivier assura le capitaine Jeansens que son navire lui était rendu, que désormais seul il était maître à son bord ; que cependant il était indispensable qu’il le suivit à Southampton, dans son propre intérêt et dans celui des autres capitaines, si indignement dépouillés par les pirates.

Le capitaine Jeansens accueillit avec la meilleure grâce les observations du capitaine Olivier, promit de s’y conformer de tous points et regretta vivement de ne pouvoir faire davantage pour lui prouver sa reconnaissance.

Olivier se rendit ensuite dans la grand’chambre, où tous les capitaines et leurs passagers avaient été convoqués ; mais, avant de descendre, il recommanda au lieutenant Mauclère de traiter la