Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/307

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Tout en causant ainsi, les voyageurs avaient pénétré dans la ville, dont ils traversaient depuis quelques instants les rues, à peu près désertes.

Ils débouchèrent enfin sur la plaza Mayor et s’arrêtèrent devant une grande et belle maison, sur le seuil de laquelle se tenaient plusieurs peones ; en reconnaissant leur maître, ils s’empressèrent d’ouvrir la porte et de saisir les chevaux à la bride, quand les cavaliers eurent mis pied à terre.

— Venez, dit gracieusement don Pablo, je vais vous montrer le chemin de vos appartements ; le premier besoin d’un voyageur est de se baigner et de procéder à une nouvelle toilette. Vous vous reposerez jusqu’au dîner ; alors je viendrai vous prendre pour vous présenter ma famille ; j’ai une femme que j’aime beaucoup, un fils et une fille qui sont ma joie ; tous ils seront heureux de l’honneur que vous me faites.

Tout en parlant ainsi, don Pablo Galvez avait introduit ses hôtes dans un vaste appartement, composé de plusieurs pièces, meublé à la mode espagnole du dix-huitième siècle, de meubles un peu lourds, à la vérité, mais ayant un grand style, et aussi confortables que l’époque le permettait.

— Vous êtes chez vous, dit le Chilien ; nul ne viendra vous troubler ; reposez-vous et que Dieu vous garde.

Et il sortit, les laissant libres de faire ce que bon leur semblerait.

Quelques jours s’écoulèrent ainsi ; Olivier et Ivon étaient traités par leurs hôtes avec la plus haute considération. Tous les membres de la fa-