Page:Aimard - Par mer et par terre : le corsaire.djvu/351

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du gaillard d’avant ; une réponse fut faite, puis l’embarcation accosta le navire.

Presque aussitôt Furet parut.

— Quoi de nouveau ? Pourquoi viens-tu sans être appelé ? demanda un peu brusquement le capitaine, contrarié d’être dérangé en ce moment. L’officier de quart n’est-il pas là ?

— Capitaine, c’est lui qui m’envoie à vous, répondit le mousse en tortillant son bonnet dans ses mains ; il y a là un homme qui prétend avoir une lettre à vous remettre.

— Qui est cet homme ? un batelier du port, sans doute ; il choisit bien son heure pour venir à bord !

— C’est bien une embarcation du port, capitaine mais, en sus du batelier, il y a l’homme dont je vous parle.

— Bon ! et cet homme, quel est-il ? Le connaîtrais-tu, par hasard ?

— Je crois bien que oui, capitaine c’est un certain Fernan Nuñez, qui a passé quelques jours à bord.

— Fernan Nuñez ! tu en es sûr ? s’écria le capitaine en tressaillant.

— Oh ! très-sûr, capitaine ; d’ailleurs lui-même m’a redit son nom tout à l’heure.

— Fais-le monter à bord et amène-le ici ; hâte-toi !

Le mousse s’élança.

— Voilà qui est bizarre, dit Ivon Lebris, précisément au moment où nous parlions de don Diego ! Quelle singulière coïncidence !

– Très-singulière ! dit machinalement le capi-