— Mais qui pouvez-vous bien être, avec votre corbeille à pain sur la tête ? interrogea Caton toujours assis par terre les jambes relevées.
— Moi ? je suis Hans Vanderbum, l’homme de Keewaygooshturkumkankingewock.
Caton devint subitement moins arrogant. Il avait entendu Canfield prononcer ce nom en causant avec le Huron ; il se douta aussitôt que ce gros homme se trouvait mêlé aux plans concertés d’avance.
— Eh ! répondit-il, vous êtes Hans Vanderbum ? J’ai entendu Massa Canfield et Onomoo parler de vous.
— C’est parfaitement moi. Où sont-ils ?
— Je ne les crois pas loin : je les ai laissés dormant dans le fourré, et je me suis mis à faire une ronde d’observation pour vérifier si quelque vermine d’indien ne rôdait pas par ici ; je n’ai aperçu que vous ; et vous n’êtes pas un Indien.
L’heure fixée par le Huron, pour le rendez-vous était arrivée, le Hollandais ajouta :
— Voici l’instant où je dois les rencontrer ; mettons-nous tous deux à leur recherche, nous les trouverons plus facilement.
— Très-bien ! très-bien ! marchez en avant