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où il verrait les membres anglais du syndicat ; puis qu’il se mettrait en relations avec M. Jordan, ministre d’Angleterre à Séoul, alors en congé en Suisse, etc., etc… Il a terminé cet entretien en me disant qu’il était bien convenu que, du moment que j’avais été le premier à travailler à cette affaire, et que cette combinaison me faisait faire une perte d’argent, il était de toute justice que j’en fusse récompensé ; et qu’en conséquence, on me réserverait, en cas de réussite, le poste, qui serait bien rétribué, de délégué administrateur ou de chef de la comptabilité.

Le cœur rempli de ces belles promesses qui mettaient un peu de baume sur ma blessure, je revins à Séoul.

À peine débarqué en Corée, je trouve S. E. Yi Yong Yk à Chemulpo, qui me demande si j’ai réussi l’emprunt. Sur ma réponse négative, il me demande comment cela se faisait, puisque j’avais câblé que je pouvais avoir l’argent.

Ne connaissant pas suffisamment la langue coréenne pour lui donner de grands détails, je lui dis que sa question me surprenait, mais que lorsque nous aurions un interprète nous nous expliquerions plus facilement à Séoul.

Le lendemain de mon arrivée à Séoul, de bonne heure, le matin, je reçois la visite de M. Yi Yng Yong qui commence par me dire que les Coréens étaient très fâchés contre moi ; que M. Ming Yong Tchang avait raconté qu’à Paris, je m’étais occupé avec les Japonais, etc., etc.

Or, comme M. Ming Yong Tchang était revenu avec moi, et qu’il n’y avait pas vingt-quatre heures que nous étions à Séoul, cela me surprenait beaucoup que déjà il