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étaient déjà servis — et il ajoutait « au besoin donnez des garanties sérieuses ».

En Corée, comme vous me l’avez dit vous-même, Monsieur le Ministre, « pour faire des affaires, il faut en fait de garanties, des espèces sonnantes et trébuchantes, sans cela on n’aboutit à rien. »

Après plusieurs conférences, MM. Yi Yng Yong, Schott et moi, nous conclûmes qu’il était urgent d’agir en ce sens — et bien que M. Cazalis m’eût, pour ainsi dire, coupé l’herbe sous le pied dans cette affaire d’emprunt, je n’ai écouté que mes sentiments patriotiques qui me conseillaient de l’aider. D’autant plus, qu’avec la proposition du Ministre des Affaires étrangères, je devais faire d’une pierre deux coups.

J’ai donc versé à M. Yi Yng Yong, en présence de M. E. Schott, douze mille yens (dix mille pour Sa Majesté et deux mille pour S. Ex. Pack Djai Soun), que j’avais touchés à la Hong-Kong Shanghai-Bank, à Chemulpo — laquelle somme j’avais en dépôt fixe à la Hong-Kong Shanghaï Bank, à Yokohama.

Nécessairement, j’ai demandé un reçu à M. Yi Yng Yong, qui m’a répondu qu’il ne pouvait pas me le donner lui-même, mais qu’il le réclamerait à S. Ex. Yi Yong Yk, président du Trésor Impérial, et qu’il me l’apporterait plus tard.

Comme M. Yi Yng Yong fait partie de la Légation de France, j’ai eu confiance en lui, et n’ai pas insisté.

Après des difficultés et des discussions sans nombre, il fut convenu entre M. Lefèvre, chargé d’affaires de France, et M. Yi Yng Yong, que l’on attendrait votre retour — et, qu’après avoir été mis au courant de tout, vous décideriez — et que nous accepterions votre décision.