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points des plus intéressants confiés par M. Cazalis, dont un me concerne particulièrement.

Le premier, c’est que vous vous étiez réservé la satisfaction d’informer M. Adam, président du Syndicat, de la signature du contrat, en câblant immédiatement à Paris, avant même que M. Cazalis n’en fut informé ; le deuxième, c’est que, comme condition, sine qua non, de la signature du dit contrat, comme vous aviez décidé que le Gouvernement Coréen devait donner la concession de la mine d’or réservée aux Français à M. Saltarel, pour que je ne puisse rien réclamer, vous aviez exigé de M. Cazalis qu’il reconnut, comme dette du Syndicat ou plutôt, le syndicat ne devant pas paraître dans la question d’argent à payer d’avance, comme dette personnelle la somme que j’avais versée à M. Yi Yng Yong, pour Sa Majesté — mais que, dans aucun cas, mon nom ne devrait paraître — et qu’il fallait faire simplement un reçu, au nom de M. Schott, pour le montant de la dite somme, en y ajoutant les intérêts.

Bien que cette combinaison ne me fût guère favorable, je l’ai acceptée, avec la pensée que le Syndicat se montrerait plus généreux ultérieurement, et me donnerait une compensation plus en rapport avec les promesses de son représentant.

Quelques jours après, le gouvernement coréen octroyait, en effet, à M. Saltarel la concession entière de la mine d’or réservée aux Français.

Mais, chose tout au moins curieuse, M. Yi Yng Yong m’a dit qu’à lui aussi, on avait fait signer une obligation à payer dix mille dollars à Sa Majesté le jour ou on commencerait les travaux de la mine — et moi, vu le