nous rend certains sans preuves et ainsi curieux des preuves.) Comte s’est appliqué longtemps à ce problème, vers la fin de sa vie ; et il n’a pas échappé à une obscurité sibylline. On peut éviter ce risque simplement en ne cessant jamais de regarder la société des hommes comme le lieu de la pensée. Nous avons déjà dit la même chose à propos du langage et par des raisons assez claires. Il s’agit de n’être pas ingrat aux hommes qui portent l’humanité ; il s’agit d’aimer les semblables et en somme l’esprit humain. C’est un point important de l’esprit philosophique, soit pour les devoirs, soit même pour la recherche. Il suffit de poser correctement ces relations si simples, cela ferme le cercle des pensées et les soumet à la géographie, aux climats, aux races, enfin à tout ce qui détermine la politique. Tel est finalement le monde humain, lieu de bonheur et de gloire si l’on corrige le fanatisme par l’amour qui donne et suppose, dont le vrai nom est charité, et dont l’application conduit à une belle égalité, non exclusive de l’autorité, mais tout au contraire substantielle à la vraie autorité. Cette introduction suffit à tous ces chapitres pourvu qu’on ne l’oublie pas et que l’on donne à la grande idée sociologique toute l’ampleur qui lui est due.
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