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CHAPITRE VIII
LE SORCIER
Le sorcier est politique, et je ne le vois point pythique du tout, ni religieux. Il ne croit qu’à lui-même, et la part de comédie dans l’extravagance est ce qui sauve ce genre d’esprit d’être tragédien pour lui-même. On achète un sorcier, on n’achète pas une Pythie. Aussi voit-on que la confiance va à la Pythie, au lieu que la défiance suit le sorcier. Il n’est pas aimé ; son regard surveille ; il y a de l’observateur dans cet œil, comme dans celui du comédien. Et toutefois ce regard annonce plus qu’il ne tient, car ce penseur,