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Page:Alain - Lettres à Henri Mondor, 1924.djvu/72

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LETTRES D’ALAIN

cette séparation du fait et du désir, première victoire de la volonté. Et il est assez clair que le délire des foules appelant la lune morte, n’y conduisait point ; et le retour même de la lune les trompait encore. Il faut un grand pouvoir sur soi pour savoir bien clairement où ce pouvoir s’arrête ; et il est digne de l’athlète de savoir que quelque chose est hors des prières.

8 avril 1923.