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Page:Alain - Minerve ou de la Sagesse, 1939.djvu/242

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MINERVE OU DE LA SAGESSE

facile qu’on ne croit de payer et prouver de sa personne ; d’où la danse des poignards, le fanatisme et les sacrifices humains ; cela est bien ancien et ne résout rien. De plus cela est de mauvais ton. Mais oui ! Ce qui fait défaut présentement, c’est la belle, c’est la divine modération. La violence intérieure, la violence de pensée, me semble être à l’origine de tous les maux. Voilà en quel sens on peut se défier du fascisme, de la même manière qu’on ne prend point le ton déclamatoire. On se dit : « Ce n’est pas ainsi qu’on parle ; ce n’est pas ainsi qu’on pense. » Question de bonne tenue.

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