Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/106

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— Regarder peiner les autres sans rien faire, c’est bien lui, ça, fit Thérésine, dans un petit ricanement. Ne prend-il pas l’habitude de s’arrêter à l’usine, chaque après-midi, en montant aux Fauconneries ? Ce que M. Fabert doit être saturé de ces palabres qui s’allongent sans cesse ! Et le pis est, il paraît vouloir s’incruster à Saint-Pierre pour y passer ses vacances !

— Je crois avoir compris que M. Jean Mareseaux, très affecté du chagrin de sa sœur, se dévoue à Mme Guérard et lui prête son aide pour débrouiller les affaires de la succession.

— Je le voudrais moins bon frère ! repartit rageusement Thérésine. Il eût suivi les autres et nous eût délivrés de sa présence ! M. Jean Marescaux s’éternisait, en effet, à Saint-Pierre, sans ennui, sans tentation de randonnées lointaines. Il lui suffisait de se représenter les trains encombrés d’une foule suante, les hôtels de la mer et de la montagne regorgeant de voyageurs, pour sentir, avec une satisfaction de sybarite, les commodités et les avantages des espaces libres et des évolutions aisées.

Et les jours succédaient aux jours, point monotones, quoique l’emploi n’en variât guère.