Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/136

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Thérésine s’agitait comme une souris prise au piège.

— Monsieur Jean, bégayait-elle, au nom du ciel, monsieur, laissez-moi !

— Ça vous fâche-t-il ? Est-ce que je vous déplais ? J’ai cru parfois que vous me détestiez.

Elle se sentait sotte à en pleurer, les idées brouillées, les mots fuyants, les genoux pliants, un tourbillon sous le crâne. Et quelle souffrance de ne pouvoir dérober sa figure au regard ardent qui la brûlait de si près !

— Voyons, me haïssez-vous ? répétait-il avec une insistance inquiète et colère à la fois.

— Non, certainement non ! Mais je suis si confondue, si surprise ! Vous oubliez ce que je suis, ce que vous êtes, monsieur Marescaux. Vous ne pensez pas à ce que diraient d’une pareille chose Mme Guérard… et… votre famille… et votre monde !… Il vaut mieux admettre que vous n’avez rien dit… et que je n’ai rien entendu. .. par consé…

Il l’interrompit d’un rire moqueur.

— Ma famille ? Mon monde ?… Pfftt ! Il est bien question de tout cela ? Je ne dépends réellement de personne. Dites-moi seulement :