Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/276

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de l’accabler et de lui enlever ses dernières forces.

En cet état de dépression absolue, il ne lui fut pas davantage possible de commander à son âme, et de maintenir la fière réserve dont il se cuirassait d’habitude. Le secret, maîtrisé avec un si dur stoïcisme, rompait toute entrave et se révéla, éclatant, dans la rougeur qui embrasait le front, dans la flamme des prunelles agrandies. Tandis qu’Hélène avançait, lentement, la physionomie de Fabert s’imprégnait d’extase. Ainsi un visionnaire qui contemple, éperdu, doutant du miracle, la divinité qu’il implore, glissant vers lui dans un rayon céleste de clarté.

Elle approchait sans secousses, comme attirée par une fascination d’hypnose, les yeux rivés aux yeux qui l’adoraient.

— Je voulais vous remercier de l’immense service, commença-t-elle, balbutiante.

Tous deux s’aperçurent alors que les autres s’étaient éclipsés, les laissant seule à seul. Ils ne s’en troublèrent pas. Cette complicité évidente de l’entourage bien intentionné leur fit seulement mieux comprendre à quelle inévitable fin tout les conviait. Subjugués par la