Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/52

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médisances ne peuvent troubler personne à qui je sois cher !

Serge touché, mais opiniâtre, secoua la tête.

— Merci, cher terre-neuve ! mais je m’imaginerais faire contenance de pleutre si je me dérobais. D’ailleurs, Meg se figurerait que je la redoute et son audace s’en accroîtrait. Enfin…

Il hésita, et se décidant à avouer ses scrupules :

— C’est une femme, après tout… Je ne dois pas user de procédés injurieux.

— Même envers une adversaire, une ennemie supposée de notre race ?

— Même !… Et surtout, je le répète, je ne veux pas paraître avoir peur. Ce serait d’une politique déplorable.

Ils arrivaient aux barrières de Nantes et parcouraient les faubourgs encombrés. Fabert gardait le silence. Guérard, de côté, observa le profil sévère de son ami.

— Écoute, Armand, je t’ai dit sincèrement et simplement mon désir d’en finir avec une obsession absurde. Ne bats pas la campagne. Pour te convaincre, si tu doutes de ma bonne foi, attends-moi au café près de la Bourse.