Page:Alanic - Aime et tu renaitras.djvu/63

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toute vitesse. Onze heures et demie ! Les ateliers se vidèrent. Le bossu, prestement, sautait de son escabeau, changeait de veston, détirait ses manchettes.

M. Fabert étant absent, je resterai jusqu’à midi, de crainte qu’on ne téléphone, dit Thérésine. Prévenez-en ma mère, s’il vous plaît.

Elle ferma les tiroirs, épingla son chapeau, prit ses petites dispositions de départ. Tout à coup, la sonnerie du téléphone se fit entendre.

— Allo ! Allo ! Qui me parle ? C’est vous, monsieur Fabert ?

Thérésine s’étonnait, tellement la voix qui lui parlait était méconnaissable. Mais tandis que, le récepteur à l’oreille, elle recueillait les lointaines paroles, la certitude se fit dans une surprise épouvantée.

— Vous me demandez si la famille Boulommiers est aujourd’hui à la Chènetière ?… Je le suppose… J’ai aperçu (elle hésita, répugnant à prononcer le nom) M. Jean ce matin même…

— Les prévenir immédiatement ?… Un accident à M.Guérard ? Grave ?… Mon Dieu ! c’est affreux ! Soyez tranquille, monsieur… Tout de suite ! Je vous le promets ! Oui, je me souviendrai de votre adresse…