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hautes clôtures de jardins et des pignons rébarbatifs aux fenêtres rares. Donnant accès à l’une des plus antiques maisons de cette rue des Carmes, une porte, échancrée dans un mur décrépit dont la joubarbe et le lierre festonnaient la crête, et sur la porte, une plaque de cuivre, d’un éclat neuf, offrant ce nom : Adrien Gerfaux.

Ce morceau de métal, vissé dans un panneau vermoulu, représentait, pour l’artiste, l’aboutissement de longues délibérations et de nombreux abandons philosophiques. Le sort de Gerfaux était maintenant déterminé. Dès Noël, M. Bauffremont, vaincu par l’âge et la maladie, avait renoncé à ses emplois divers au bénéfice de son ancien élève. Adrien, organiste en titre de la cathédrale, professeur régulier d’un collège, dut s’établir à la ville.

L’adieu à Paris, aux ambitions d’antan, aux chimères glorieuses : voilà donc ce que résumait, avec l’éloquence lapidaire d’une mention sur une stèle, ce nom gravé sur une lame de cuivre ! Cependant le musicien y songeait à peine, en poussant l’huis de sa demeure. C’était, le plus souvent, un fredon aux lèvres qu’il grimpait l’escalier en tournevis et atteignait le premier étage, où il résidait avec sa sœur.

Trop de choses nouvelles l’entraînaient pour