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Page:Alanic - Les Roses refleurissent.pdf/282

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— Eh ! eh ! l’orgueil du clocher qui se trahit, avec la jalousie des plages « lancées ». Les Sables, malgré leur grève splendide, n’ont pu acquérir la vogue mondaine et demeurent station balnéaire bourgeoise, au grand dépit de leurs habitants. Ma sœur, comme les autres, ne s’en peut consoler.

Mme Dalyre, qui ne s’était jamais montrée si épistolaire, consacrait maintenant un long paragraphe à Gerfaux. « On m’a bombardée dame patronnesse. En cette qualité, j’ai voix au chapitre, et je me suis permis de proposer une œuvre de M. Gerfaux. Ce serait une occasion pour lui d’entendre dès maintenant à l’orchestre, les morceaux qu’on jouera cet hiver aux Concerts d’Angers. Et son nom figurerait, en brillante compagnie, sur notre programme. »

— Excellente idée, fit Vincent, agréablement surpris de cette attention de sa sœur pour le frère de sa femme.

— Adrien ne peut qu’être enchanté, fit Estelle, touchée, elle aussi, par cette bonne grâce imprévue.

Avant la fin du jour, l’artiste accourait leur certifier lui-même son contentement. De Lusignan, où il était installé avec sa famille, il avait aussitôt télégraphié à Mme Dalyre son adhésion et ses remerciements. Monique, retenue par ses devoirs maternels et quelque peu fatiguée, ne l’accompa-