de Vauxelles, vient visiter l’infirmerie. La sœur Ragonde et
deux autres sœurs qui venaient de rentrer le reçoivent avec
bonté. Tous les élèves étaient levés en ce moment.
« Eh bien, mes chers enfants, leur dit-il, il parait que
vous ne vous portez pas mal, vous voilà tous debout.
Ah ! c’est vous, Armand… Ce pauvre enfant, il a été saisi si
violemment, que ses bons parents n’auraient pu le
faire transporter chez eux sans crainte. Mais il n’y a plus
de danger, Dieu merci !… — Oh ! je me trouve bien, monsieur
l’aumônier… J’ai faim. — Diable ! c’est bon signe…
Comme à l’ordinaire, je suis allé ce matin donner de vos
nouvelles à votre bon père et à votre bonne mère, et
comme à l’ordinaire, ils viendront vous voir cette après-midi.
Oh ! les excellentes gens… Mon bon ami, n’oubliez jamais
vos bons parents ! Oh ! si vous saviez de quelle tendresse,
de quel amour ils vous entourent !… Au plus fort de votre
maladie, quand votre mère voyait approcher l’heure à laquelle
je devais arriver, elle me guettait, et aussitôt qu’elle
m’apercevait, elle volait au-devant de moi : son regard
était inquiet, elle craignait pour son enfant. Oh ! mon cher
ami, ne l’oubliez jamais, une bonne mère donne ici-bas
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DU COLLÉGE.
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