Page:Albanès,Les mystères du collège,1845.djvu/163

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magne ne l’était du renversement de la monarchie des Lombards ; chacun va, vient, ne s’arrête qu’à peine, et pour se dire Hein, c’est aujourd’hui !

Le collège, de la cave au grenier, est parfumé d’une divine odeur de rôti, qui réjouit l’âme et le cœur des conviés. On n’y tient pas. Le temps, ô effet de l’impatience ! semble s’être arrêté dans sa course, et l’aiguille de l’horloge du collége semble glacée et ne parcourir ses douze demeures qu’à pas de tortue.

Enfin l’heure tant souhaitée vient de sonner, et la Saint-Charlemagne est commencée. Le proviseur, le censeur, tous les professeurs, tous les pions, et l’économe ou l’homme-haricots,




et les collégiens jugés dignes, prennent place. Un professeur fait une allocution aux élèves ; un pion y répond. C’est magnifique ; l’effet le disputerait à un bouquet de feu d’artifice un jour de fête. Aussitôt on entend un cliquetis général