Entrent M. Renard, avocat, sa femme, et Amélie, sa
jeune fille. Vite ils vont tous trois regarder au fameux tableau… Le nom
de Maurice Renard, contre l’ordinaire,
n’y figure pas. « Oh, oh, dit le
père, mon fils se relâche dans ses
études. Diable ! je ne suis pas content ;
qu’est-ce que cela veut dire ?
Ah ! mon père, ne te fâche pas, Maurice
te récompensera la première
fois… » En ce moment même le collégien
Maurice arrive en courant, et du seuil de la porte du
salon, à son père, il ne fait qu’un saut. — Il a une énorme
tranche de pain sec à la main. —
il saute au cou de sa mère
et de son père, et serre sa jeune sœur dans ses bras.
Son père, d’un œil sévère, lui montre
le tableau où son nom est absent.
« Ah ! mon père, dit Maurice, cette fois-ci j’ai été dépassé par un camarade, et ma foi, si tu veux que je te le dise, je n’en suis pas fâché… c’est mon meilleur ami… Nous nous promettons tous les jours de nous aimer toute la vie… Il n’y a qu’une chose qui nous attriste de temps en temps, c’est que Ferdinand veut être marin, et que moi je veux, comme toi, être avocat. Quand il sera sur mer, moi