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MYSTÈRES

est grand et c’est mon fils qui commande le vaisseau… Non, non, bannissons cette idée… je ne veux pas y croire… je suis sa mère ! »

Pendant ce moment, Maurice disait à son père, à sa mère et à sa sœur : « Le voilà mon bon Ferdinand ! a Puis, allant prendre la main de M. Bouvier : « Et voilà son père ! Oh ! quel brave homme, et comme les pains de gruau qu’il nous apporte sont excellents !.. En avez-vous dans vos poches aujourd’hui ? — Je crois bien que j’en ai, répond M. Bouvier, et des bons encore ! … Ils sont cuits de la nuit. »

À ce mot, la jeune Amélie souriait gracieusement, et madame Renard disait à son mari : « Ma foi, il a l’air d’un bien brave homme ! — Oui, certainement, répond M. Renard. »

Après que M. Bouvier et sa femme eurent prodigué leurs caresses à Ferdinand, M. Bouvier frappant le parquet de sa canne, se mit à dire : « Ah ! ça, monsieur le marin, travaillez-vous bien, les maîtres sont-ils contents de vous ? C’est que voilà l’important de l’affaire !

-Tenez, s’écria Maurice en s’élançant vers le tableau, voyez, c’est très-lisible : Ferdinand Bouvier, le premier de sa classe. C’est joli, j’espère, ça ! » Et, en ce moment, il l’enlaça de ses bras.

Le jeune Ferdinand, très-ému, se rend auprès de sa mère et de son père.

« Vous êtes donc bien contents que j’aie été le premier de maclasse ?… Eh, mais oui, dit M. Bouvier. Tiens, après ta santé, c’est à ça que je m’intéresse le plus. » Ferdi-