à son bureau, est pris par tous les boutiquiers pour l’horloge du quartier ; qui, le matin, va pomper l’eau nécessaire à sa femme ; qui, le soir, lui fend son bois ; puis, le plus souvent, met son bonnet de coton, se couche et s’endort.
M. Carlogne, c’est le nom de notre homme, est toujours de mauvaise humeur quand le jour d’aller chercher l’élève au collége est arrivé : ses habitudes sont dérangées, il a été obligé de se lever une heure plus tôt qu’à l’ordinaire, et de laisser à madame son épouse quelques soins du ménage dans lesquels il aime à donner des preuves de zèle et d’intelligence.
Enfin il arrive
au collège.
Là, son
premier mot
est de demander
si l’élève
est en retenue.
À son grand
désappointement
il apprend que
non.
Alors
tout lui sert
de prétexte
pour donner
un libre cours
à sa colère ;
il s’emporte,
crie, gesticule ;
on le regarde
avec étonnement,
mais enveloppé
dans sa bourrasque, il ne s’aperçoit de rien, il n’entend
rien ; il a l’air d’un homme qui sort de chez lui poursuivi
par un songe ou une malveillance… Il est vrai que l’élève
qui le suit par derrière lui fait des cornes et le qualifie de