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DE LA PEINTURE

qu’ils leur procureront, tant pour l’inspiratîon que pour l’intelligence de la peinture et de tout ce dont nous devons parler. Or, que personne n’ait la prétention de jamais devenir bon peintre, s’il n’est pénétré jusqu’au bout des ongles de ce qu’il veut peindre. En vain ton arc est tendu, si tu ne sais où diriger ta flèche ; et veuille bien te persuader, avec nous, qu’on ne saurait devenir peintre excellent qu’en apprenant à remarquer tout ce qui appartient tant aux contours qu’à toutes les quantités des surfaces. J’affirme qu’il ne sera jamais un habile homme d’art celui qui n’aura pas retenu avec une grande diligence tout ce que nous avons enseigné. C’est pourquoi c’est par une nécessité absolue que nous avons parlé des surfaces. Il nous reste maintenant, pour que nous formions un peintre, à rechercher comment il rendra avec la main ce que son esprit aura conçu.