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LEON-BATTISTA ALBERTl.

berti, et relever ainsi la naissance du maréchal d’Ancre ; toutefois ce dernier pouvait accoler à son écu celui de sa femme, héritière des Galigai, dont les armes sont semblables à celles des Alberti, sauf qu’elles sont d’azur en champ d’or. Cosimo Bartoli dédia le petit traité de Leon-Battista intitulé la Cifra à un Bartolomeo Concini.

L’an 1400, Maso degli Albizzi et sa faction dominaient à Florence. Les Blancs tentèrent de les renverser. Ils s’unirent au duc de Milan, qui faisait la guerre à la république, et conspirèrent avec les bannis, dont le Milanais était rempli, pour surprendre la ville et s’emparer de la seigneurie. L’indiscrétion d’un Ricci et la trahison de Salvestro Caviciullo firent avorter ce complot. Six membres de la famille des Alberti, six des Ricci, deux des Medici, trois des Scali, deux des Strozzi, Bindo Altoviti, Bernardo Adimari, plusieurs du popolo grasso, furent déclarés rebelles. On frappa d’ammonition, c’est-à-dire d’exclusion des charges de l’État, tous les Alberti, les Ricci et les Medici pendant dix ans.

Messer Antonio Alberti, seul, n’avait pas été compris dans l’ammonition ; mais un moine qui lui apportait des lettres de Bologne, quartier général de la conspiration, s’étant laissé surprendre et ayant fait des aveux, messer Antonio fut condamné à l’amende