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LEON-BATTISTA ALBERTI.

-cultivée par les Italiens. Encore à présent, c’est une race de calculateurs. Héritiers de la science des Arabes, et par eux de celle des Hindous, ils ont eu des hommes remarquables dans les sciences exactes à une époque où l’Europe était barbare à cet endroit. Les grands poètes comme les grands artistes de l’italie ont presque tous été des mathématiciens distingués. Dante, esprit universel qui, suivant Léonard Arétin, dilettosi di musica et di suoni, et di sua mano egregiamente disegnapa, fut savant en arithmétique et en géométrie. Brunellesco est le maître du grand mathématicien Toscanella. Léonard de Vinci, avant Commandin et Maurolycus, s’était occupé du centre de gravité des solides et avait déterminé celui de la pyramide.

Les temps voisins de celui où vivait Alberti foisonnent littéralement de mathématiciens illustres : Giovanni Danti, Toscanella, Pierre Strozzi, Paul Gherardi, Michelozzi, Raffaelo Canacci, Antonio Billotti, le grand et encyclopédique Dagomari, que les poëtes de son temps ont presque mis au rang du Dante, enfin Blaise Pelacani et Vittorino da Feltre, voilà pour les plus célèbres, les autres sont innombrables.

Il reste d’Alberti un traité des mathématiques plaisantes écrit sur la demande de l’illustrissime