En rentrant, ils trouvèrent Merry et Molly auprès de Jane. Elles finissaient leurs paniers. Quelle quantité il y en avait sur la grande table ! On eût dit une exposition de paniers. Il y en avait de toutes les dimensions possibles. Il y en avait en papier, en jonc, en fil de fer, etc. Jane s’était distinguée, mais combien peu de fleurs on avait à mettre là-dedans ! Les jeunes gens se regardèrent en riant.
« Et bien, dit Molly, où sont vos fleurs ? »
Jack lui tendit un immense panier, dans lequel il n’y avait rien.
« Oh ! fit Molly, quelle mauvaise plaisanterie ! »
Mais les trois autres paniers étaient pareils.
Les petites filles échangèrent un regard de détresse.
« Nous n’avons rien pu trouver, dit Gustave d’un ton piteux.
— Quel malheur ! » s’écrièrent Jane, Merry et Molly.
Leurs amis partirent d’un éclat de rire et Jack courut chercher les fleurs achetées, ainsi que la mousse et les quelques fleurettes qu’ils avaient trouvées.
« À la bonne heure, dit Jane.
— Vous nous avez fait une belle peur, dit Merry.
— Moi, j’y ai été prise, s’écria Molly, mais je vous revaudrai cela, soyez tranquilles, vilains taquins que vous êtes !
— Ne nous plaignons pas d’eux, dit Jane, ces fleurs exotiques sont ravissantes, et, en n’étant pas trop prodigues, nous arriverons à garnir tous nos paniers. »
On se mit à l’œuvre en riant, et, non sans de grandes discussions, on arriva au bout de cette besogne attrayante.