— Et moi aussi, dit Jane.
— Et moi aussi, » répéta Molly, comme un joyeux écho.
Les trois petites filles coururent au verger. Boo y était déjà pour « aider » aux travailleurs. Il ramassait les pommes tombées pour les mettre sur le tas destiné à faire du cidre. Il en perdait la bonne moitié en route, mais il n’en croyait pas moins être d’un grand secours à ses amis. Jack était monté sur l’arbre et cueillait les fruits à sa portée. Frank armé d’un panier et d’un crochet, cueillait prudemment les autres. Merry et Molly s’apprêtèrent à l’aider, et Jane s’assit pour trier les pommes et séparer celles qui étaient bonnes à manger tout de suite.
C’était une splendide journée d’automne. Le soleil couchant dorait l’horizon ; l’air était embaumé, et nos amis se livrèrent avec bonheur à leur charmante besogne.
Jack sifflait comme un merle dans les branches des pommiers ; Frank riait et plaisantait avec Merry et Molly, qui couraient des arbres à leur amie, avec leurs paniers pleins de pommes. Jane chantait une chanson à Boo, qui se reposait à côté d’elle de ses nombreux travaux.
« C’est fini, » s’écria enfin Frank en s’étendant sur l’herbe et s’éventant avec son mouchoir.
Jack se laissa glisser du haut de son arbre, au grand détriment de son pantalon de toile.
« Nous avons une belle récolte, dit-il en rejoignant ses amis.
— Elle serait encore bien plus belle, dit Frank, si ce jeune homme n’y goûtait pas tant. »
Frank s’adressait à Boo, qui mettait ses petites que-