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JACK ET JANE.

« Elle a compris que Jane avait besoin de distraction et d’occupation ; que Dieu répande ses bénédictions sur elle ! » pensa Mme Peck lorsqu’elle vit le ravissement de Jane, et quelque chose de plus brillant que les plus brillantes perles de Mme Minot tomba de ses yeux sur l’ouvrage qu’elle tenait.

De joyeux cris accueillirent l’ouverture de la boîte de perles. Il y eut de grandes discussions pour savoir qu’elles étaient les couleurs les mieux assorties et celles qui faisaient le plus d’effet. Puis on se mit à l’ouvrage. Jane ne pouvait refuser à ses amies de l’aider, et bientôt trois colliers brillaient sur trois petites poitrines, et chacune admirait en conscience son propre ouvrage.

Merry s’écria :

« Je ne demanderais pas mieux que de me casser quelque chose, si je devais avoir toujours d’aussi jolies choses à faire. »

Elle mit à regret son aiguille sur la pelote. Il était temps de partir, et ses devoirs de chaque jour lui paraissaient encore plus déplaisants après ce plaisir inattendu.

« Et moi aussi, dit Molly. Oh ! Jane, croyez-vous que Mme Minot vous permettra de remplir les cornets de bonbons quand ils seront faits. Je serai si heureuse de vous aider. N’oubliez pas de m’envoyer chercher, si elle vous le permet, ajouta-t-elle en se tordant le cou comme un petit pigeon pour mieux juger de l’effet de son collier rouge et or sur sa robe brune.

— Je crois que ce ne serait pas prudent, dit Jane d’un air important. Vous aimez trop les bonbons, et Boo serait encore moins possible dans ce rôle que vous. »

Cette mention du petit garçon le fit chercher. Il avait