Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/128

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— Oui.

— Cela me fera-t-il plaisir ?

— Je crois bien.

— Sera-ce bientôt ?

— Cette semaine.

— Oh ! je sais ce que c’est : mes cousins doivent tirer un feu d’artifice pour le 4 juillet, et ils me réservent une surprise. Est-ce cela ?

— Je ne puis répondre ni oui ni non, puisque j’ai promis de me taire.

— Cela ne fait rien, je saurai attendre. Un mot seulement : l’oncle Alec en est-il ?

— Certainement, il n’y a pas de bonne partie sans son concours.

— Alors ce sera charmant. »

Rose alla secouer ses tapis sur son balcon. Après les avoir vigoureusement battus, elle les étendit sur la balustrade et s’accorda quelques minutes de repos, pendant lesquelles elle regarda ses fleurs. Le mois de juin avait opéré des merveilles dans les caisses vertes et les grands pots de faïence bleue, où la petite fille avait semé des graines et mis des boutures. Des capucines et des volubilis enroulés autour des barreaux montraient d’innombrables boutons prêts à fleurir ; des cobéas s’élançaient vers l’étage supérieur, et le chèvrefeuille et la glycine, qui garnissaient les fenêtres du rez-de-chaussée, s’allongeaient pour venir souhaiter le bonjour à leur jolie voisine.

Au loin, la baie étincelait sous les rayons du soleil