Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/139

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— Merci du compliment, cousine. Vous avez peut-être raison, nous sommes autrement que nos camarades ; mais cela tient à ce que nous avons des avantages tout particuliers. Étant cousins, nous sommes à peu près du même âge, puis notre famille habite Newport depuis si longtemps qu’elle y a d’immenses propriétés où nous pouvons aller et venir en liberté ; enfin, je crois, sans me vanter, qu’on ne trouve pas facilement des garçons aussi instruits que Mac et aussi raisonnables qu’Archie.

— Je crois bien, fit Rose.

— C’est ici l’appartement des dames, continua Charlie en entrant dans la seconde tente ; nul autre n’y entrera que vous et tante Jessie ; vous aurez à volonté une couverture rouge ou une bleue, un oreiller de plumes ou de foin, et vous serez libre comme l’air. Voici un clou pour accrocher ce qui reste de votre malheureux miroir. Puis-je vous être de quelque utilité dans vos arrangements ?

— Non, je vous remercie. Je préfère attendre ma tante, et je vous demanderai à mon tour s’il ne me serait pas possible de vous aider à quelque chose.

— Voulez-vous venir voir notre cuisine ? Quels sont vos talents culinaires ?

— Je sais faire le thé et les rôties, voilà tout.

— Nous vous montrerons à faire cuire le poisson et à faire le chowder (mélange fort estimé de poisson pilé et de biscuit). Commençons par ranger un peu notre batterie de cuisine !

— Savez-vous que vous êtes des sauvages très civilisés, » dit Rose en riant.