Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/183

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sentant à l’abri de tout reproche, se redressa fièrement, et Archie se mit à rire.

« Soyez indulgente, cousine, lui dit-il.

— Allons, faisons la paix, dit Rose en leur tendant la main à tous les trois. Désormais nous serons quatre, et je serais bien surprise s’il ne trouve pas le temps moins long... Ah ! voilà son garde-vue terminé. Pourvu qu’il y ait des nuages demain. Vous ne vous imaginez pas avec quelle impatience il attend cette première sortie.

— Nous recommanderons à Phœbus de se voiler la face, répondit l’incorrigible Charlie.

— Plaisantez, plaisantez, messieurs, dit sa cousine. Vous en parlez à votre aise ; mais je voudrais bien savoir ce que vous diriez s’il vous fallait vivre avec cela devant les yeux, ajouta-t-elle en posant le garde-vue sur la figure de Charlie.

— C’est horrible, s’écria celui-ci, ôtez-moi cela, je vous en conjure ! Eh bien, je ne m’étonne plus si Mac a souvent des idées noires, c’est un véritable instrument de torture ! »

Rose retourna auprès de son malade.

« La nuit commence à tomber, dit Archie en voyant de loin sa cousine mettre son chapeau et son manteau. Rose va avoir peur pour rentrer au manoir. J’ai envie de la reconduire.

— Du tout, s’écria Stève, ce soin me regarde, comme étant le frère de Mac.

— Reconduisons-la tous ensemble, » proposa Charlie au grand étonnement de ses cousins.