Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/230

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Rose lui expliqua ce que nous savons déjà.

« Votre « sujet » est peut-être très intéressant, répondit Mac ; mais il n’est guère beau.

— Ne dites pas de mal de lui ; vous lui serez semblable un jour, comme dit tante Myra.

— Grand’merci ! Je tâcherai que ce soit le plus tard possible !… Alors, vous êtes trop occupée pour me faire la lecture ? demanda Mac, qui avait encore les yeux trop faibles pour lire beaucoup lui-même.

— Écoutez l’oncle Alec, lui dit Rose ; sa leçon est aussi amusante qu’un conte de fées. »

Mac fit la grimace.

« Nous allons étudier le mécanisme de la vision, ajouta-t-elle pour le décider.

— Mais, ma petite Rose, objecta le docteur, nous ne pouvons pas sauter ainsi d’un sujet à un autre.

— Je vous en prie, murmura Rose à son oncle, occupez-vous de Mac aujourd’hui et ne soyez plus à moi. Il a des idées noires ; une petite leçon lui fera du bien.

— Mesdames et messieurs, dit l’oncle Alec, veuillez me prêter toute votre attention...

— Ah ! s’écria Mac, quand la séance fut terminée, si au moins j’avais su plus tôt combien est fragile cette machine compliquée que nous appelons l’œil, comme j’aurais ménagé la mienne ! Si c’était à recommencer, ce n’est pas moi qui lirais à la flamme du foyer, ou qui tiendrais mon livre sous un rayon de soleil. Il est trop tard maintenant !... Pourquoi ne vous apprend-on pas cela au collège ?