Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/259

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE XVII


quelque chose à faire


Quelque graves qu’eussent été les débuts de sa maladie, Rose fut bientôt hors de danger, au grand étonnement de tante Myra, qui persistait à lui trouver un poumon attaqué. Le docteur Alec la comblait de soins et de gâteries, il ne la quittait pas d’un instant, et Rose jouissait pleinement de tous les avantages de la convalescence. Chacun était à ses ordres ; on l’entourait, on la câlinait et on la servait comme une petite princesse, et, dès qu’elle ne souffrit plus, elle se trouva parfaitement heureuse.

Elle n’avait pas encore la permission de sortir de la maison, quand le docteur, appelé en toute hâte auprès d’un vieil ami malade, dut abandonner sa pupille pour quelques jours. Il n’était pas parti depuis deux heures qu’elle n’y pouvait déjà plus tenir.

« Que pourrais-je bien faire pour m’amuser ? se demanda-t-elle, lasse de regarder la neige qui tourbillonnait devant la fenêtre en épais flocons. Mes tantes font leur sieste, tout est si calme ici qu’on entendrait voler une