Page:Alcott - La Petite Rose ses six tantes et ses sept cousins.djvu/296

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

M. Campbell reprit les deux portraits et les posa bien en évidence sur la cheminée.

« Comparez, mesdames, dit-il à ses belles-sœurs, mon essai a-t-il réussi ?

— Oh ! certainement ! s’écrièrent tante Prudence et sa sœur.

— Hum ! fit tante Myra, les apparences sont souvent trompeuses. Je ne nie pas que Rose n’aille beaucoup mieux, mais elle est d’un tempérament très faible, ne l’oubliez pas ! »

Tante Juliette, se souvenant de la sollicitude de Rose pour son fils Mac, dit bénévolement :

« Rose ne laisse plus rien à désirer au point de vue de la santé.

— J’irai plus loin que vous, ajouta tante Clara, Alec a fait des merveilles pour cette petite, elle est adorable ; elle ne laisse rien à désirer à aucun égard.

— Je suis de votre avis, mesdames, » dit l’oncle Alec en souriant.

Quant à la bonne tante Jessie, elle parla la dernière, mais ses paroles n’en furent pas moins douces pour le tuteur de Rose.

« J’étais sûre qu’Alec réussirait ! s’écria-t-elle avec enthousiasme. Je suis bien heureuse de voir que vous le reconnaissez toutes, car je sais mieux que personne toute la peine qu’il a prise et tous les éloges qu’il mérite.

— Mille remerciements, mesdames, » dit le docteur en adressant son plus grand salut à son auditoire féminin.