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ROSE ET PHŒBÉ.

ture rouge et des petits chevaux noirs qui vont comme le vent. »

Le bruit ayant cessé, les petites filles allaient reprendre leurs confidences lorsque Debby, plus revêche que jamais, vint dire à Rose :

« Mademoiselle, on vous demande au salon.

— Ah ! mon Dieu, s’écria Rose effrayée, est-ce qu’il y a des visites ?

— Le devoir des petites filles est d’obéir sans faire de questions, répondit la vieille bonne d’un ton sentencieux.

— Pourvu que ce ne soit pas tante Myra, dit Rose en s’éloignant. Elle gémit sur mon sort comme si elle me croyait mourante, et elle passe tout le temps de sa visite à me tâter le pouls et à me demander comment va mon rhume.

— Je crois que la visite qu’elle va recevoir lui plaira encore moins que celle de tante Myra, » murmura Debby entre ses dents.

Et elle ajouta tout haut :

« En tout cas, miss Rose, j’espère qu’il ne vous prendra plus fantaisie de revenir à la cuisine ; ce n’est pas là votre place. »