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LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR MARSCH.

affaires et en m’aidant à m’apprêter, dit Meg en jetant un regard de satisfaction sur les très simples objets qui remplissaient la chambre.

— Qu’est-ce que maman vous a donné de sa boîte aux trésors ? demanda Amy, qui n’avait pas été présente à l’ouverture d’un certain coffret de bois de cèdre, dans lequel Mme  Marsch gardait quelques reliques de ses splendeurs passées, afin de les donner à ses filles quand en viendrait le moment.

— Une paire de bas de soie, ce joli éventail sculpté et une charmante ceinture bleue. J’aurais bien voulu la robe de soie lilas, mais on n’aurait pas eu le temps de la faire ; ainsi je dois me contenter de ma robe de tarlatane.

— Elle sera très jolie, étant portée par vous, et la ceinture la complétera d’une manière charmante. Je voudrais bien ne pas avoir cassé mon bracelet de corail, je vous l’aurais prêté, dit Jo, qui aimait beaucoup prêter et même donner, mais dont les affaires étaient généralement trop abîmées pour être d’un grand usage aux autres.

— Il y a une charmante broche en perles fines dans la boîte aux trésors ; mais maman a dit que les fleurs naturelles étaient la plus jolie parure d’une jeune fille, et Laurie m’a promis de m’en envoyer une quantité. Voyons ce que j’ai : d’abord ma robe grise toute neuve pour robe de promenade ; — oh ! Beth, pendant que j’y pense, voulez-vous arranger la plume de mon chapeau, s’il nous plaît ? — puis ma robe de popeline pour les dimanches et les petites réunions. C’est un peu lourd pour le printemps, ne trouvez-vous pas ? La soie lilas serait si jolie !

— N’y pensez donc pas ; vous avez votre robe de tarlatane pour les grandes soirées, et vous avez