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Page:Alcott - Les Quatre Filles du docteur Marsch.djvu/188

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LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR MARSCH.

de venir lui jouer quelque chose ce soir, avant que les lampes soient allumées ; et je n’y manquerai pas, ajouta Beth, dont l’amitié avec le vieux monsieur faisait de grands progrès.

— Eh bien ! maintenant dépêchons-nous de faire double travail aujourd’hui, afin de pouvoir mieux jouer demain, dit Jo en se préparant à remplacer sa plume par un balai. »

Le lendemain matin, lorsque le soleil vint de bonne heure jeter un regard dans la chambre des jeunes filles pour leur promettre un jour de beau temps, il vit quelque chose de comique. Chacune avait fait, dès la veille, pour la fête, les préparatifs qu’elle pensait nécessaires et convenables : Meg avait une couronne de papillotes ; Jo, sur le conseil de Meg, avait copieusement enduit, en se couchant, sa figure de cold-cream, pour en faire disparaître une balafre d’encre qui résistait à l’eau ; Beth avait pris Joanna dans son lit, afin d’atténuer, pour la pauvre poupée, le chagrin de la séparation du lendemain, et Amy avait couronné le tout en menant une épingle à cheveux sur son nez, qu’elle croyait avoir trop gros, pour le forcer à s’amincir pendant son sommeil.

Ce spectacle parut amuser le soleil, car il brilla tellement que Jo s’éveilla et éveilla ses sœurs en riant de tout son cœur de l’ornement d’Amy.

Le soleil et le rire sont de bons présages pour une partie de plaisir, et un grand va-et-vient commença bientôt dans les deux maisons. Beth, étant prête la première, regarda par la fenêtre ce qui se passait dans l’autre maison, et égaya la toilette de ses sœurs par des télégrammes fréquents de la fenêtre.

« Voilà un homme qui porte la tente ! Voilà Mme Barbier qui emballe le dîner dans de grands paniers ! Main-