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LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR MARSCH.

une sorte de méfiance. Cependant elle lui dit immédiatement :

« Vous pouvez naturellement venir. Nous vous l’aurions déjà demandé si nous avions pensé qu’un jeu de petites filles ne vous déplairait pas.

— J’aime toujours vos jeux ; mais, si Meg n’a pas envie que je reste, je vais m’en aller.

— Je n’ai aucune objection à votre venue, si vous faites quelque chose. C’est contre la règle d’être paresseux ici, répondit Meg gravement, mais gracieusement.

— Bien obligé ! Je ferai tout ce que vous voudrez si vous me permettez de rester un peu ; d’où je viens, il fait aussi mauvais qu’au Sahara. Dois-je coudre, lire, dessiner, trier des cônes ou faire tout à la fois ? Donnez vos ordres, je suis prêt. »

Et Laurie se coucha à leurs pieds d’un air de soumission tout à fait désarmant.

« Finissez mon histoire pendant que je passe le talon de mon bas, dit Jo en lui tendant son livre.

— Oui, madame, » fut l’humble réponse de Laurie.

Et il fit de son mieux pour prouver sa reconnaissance de la faveur qu’on lui avait faite en l’admettant dans la « Société des Abeilles », car c’est ainsi qu’on la nommait, cette petite société.

L’histoire n’était pas longue ; et, lorsqu’elle fut finie, il s’aventura à faire quelques questions comme récompense de sa docilité.

« S’il vous plaît, mesdames, pourrais-je demander si cette institution hautement instructive et charmante est nouvelle ?

— Voulez-vous le lui dire ? demanda Meg à ses sœurs.

— Il s’en moquera, dit Amy.

— Qu’est-ce que cela fait ? s’écria Jo.

— Je suis sûre que cela lui plaira, ajouta Beth.